960821
par François Brooks
Elles sont chiantes ces Denise Bombardier, Julie Snyder et l'autre, la « commentateuse » sportive, Marie-Josée Turcotte (et parfois aussi certains hommes) qui, croyant les femmes naturellement inférieures, se pensent toujours obligées de le souligner lorsque l'une d'elles se distingue. Est-ce qu'on prend la peine de souligner le sexe d'un homme lorsqu'un de ceux-ci réussit quelque chose de remarquable? Non. Parce que c'est normal qu'un homme puisse parfois réussir à faire quelque chose de remarquable. Est-ce tellement anormal pour une femme qu'il faille continuellement le souligner? C'est comme si, à chaque fois, j'entendais réaffirmer leur credo sur l'infériorité naturelle de la femme.
« Elle a fait ceci ou elle a réussi cela et c'est une femme ! » Entendez : « c'est une pauvre femme faible et inférieure à l'homme ». Quel exploit ! Comme si elles revendiquaient double victoire à chaque fois. Et ça se croit féministe, alors que ça affiche en tout point le comportement du macho qui, par manque d'assurance de soi, sent le besoin d'appuyer ses dires sur un lieu commun éculé : « une femme est naturellement moins pourvue qu'un homme, ses exploits sont donc doublement remarquables! ».
Ces soi-disant féministes négligent bien
entendu de mentionner une tendance du comportement humain qui appelle à se dépasser
dans la compétition. Si ces ‘féministes'
n'avaient pas constamment en tête les standards masculins sur lesquels elles se
basent pour évaluer leurs réussites, feraient-elles comme tout être humain sans
compétition : tomber dans l'oubli et la médiocrité? Où est la modestie qui
rendrait leurs exploits beaucoup plus remarquables?